Quand l'automobile se met sérieusement au vert

Lors de la dernière élection au Japon en août dernier, l'actuel gouvernement social démocrate a promis d'ici 2020 le remplacement de 90% des véhicules à moteur essence par des véhicules respectueux de l'environnement. L'effort a commencé avec des motorisations hybrides (Toyota Prius par exemple) et se poursuit aujourd'hui avec l'électrique par le lancement en décembre dernier de la Mitsubishi MIEV qui peut s'acquérir à 2,6 millions de yens (à peu près 22 000 euros) grâce à une aide gouvernementale de 1,4 millions de yens (11 000 euros).

Les moteurs à hydrogène sont également envisagés dans cette démarche de "motorisation verte", mais ne devraient pas arriver sur le marché grand public avant 2050.

Les moteurs à propulsion électrique et hydrogène ne datent pas d'hier : les voitures électriques étaient même parmi les premières de l'histoire de l'automobile, en particulier avec le français Gustave Trouvé qui développa une voiture électrique à trois roues dès 1881. Au début du vingtième siècle, les voitures électriques établissaient les meilleurs records de vitesse et de distance; elles étaient fabriqués par Baker Electric, Columbia Electric ou encore Detroit Electric et surpassaient les véhicules à essence en termes de vente. Le moteur à hydrogène a quant à lui été inventé en 1807 par l'ingénieur suisse François Isaac de Rivaz.

Le moteur à hydrogène affiche de meilleures performances que le moteur à essence; la BMW H2R a par exemple établi le record de vitesse pour les véhicules propulsés à l'hydrogène à 298 Km/H. Par contre, le moteur électrique offre moins de couple que le moteur à essence et a une autonomie plus faible qu'un plein d'essence; en fait les véhicules électriques ne sont aujourd'hui pas encore adaptés pour les automobilistes habitués aux longs trajets.

Les études montrent cependant que la majorité des automobilistes font moins de 40 km par jour, et la plupart des voitures électriques offrent une autonomie supérieure à 120 km et nécessitent une durée maximale de 7 heures pour la recharge sur une prise 100 volt et seulement 20 minutes en station (prises de 480 volt).

Un véhicule électrique n'émet aucune pollution dans l'atmosphère, et même lorsque l'électricité utilisée est produite dans une centrale thermique, l'équivalent en rejet de C02 est de 0,2 kg pour 3 km contre 1 kg pour 3 km pour les moteurs à essence.

Enfin, un des arguments forts en faveur de l'électrique est le coût de consommation : l'électrique coûte à peu près 9 fois moins cher au kilomètre que le moteur à essence (1 centime d'euro au kilomètre pour l'électrique contre 9 centimes pour l'essence).

Uwe Paschen sur le site nowpublic.com déclare : "Il est temps de changer sa polluante voiture à essence contre une électrique, car bientôt plus personne n'achètera ses véhicules polluants. Les lois à venir seront dures envers les motorisations à essence, dissuadant quiconque d'en posséder encore".