01 février 2007

Discrimation raciale en matière d'assurance auto

"On reste pantois devant la mésaventure de Mohammed. Il s'est vu offrir, par des assurances, des primes RC pour sa voiture 30% à 50% plus chères que celles des Suisses. Uniquement parce qu'il fait partie d'un «groupe à risque».
Un groupe à risque, les Algériens de Suisse? Environ 3000 personnes, premier et troisième âge compris. Soit certainement moins de mille automobilistes. Dont beaucoup sont établis en Suisse depuis des dizaines d'années. Mais une longue résidence dans le pays n'est pas relevante pour les assureurs, du moins certains d'entre eux. On met donc tout le monde dans le même paquet…
La pratique des assureurs est une injure à la Constitution suisse, qui interdit les discriminations basées sur la race ou l'origine. Et la Confédération a le devoir de les combattre. Jusqu'à ce jour, elle n'a cependant rien fait pour s'opposer à la politique des assureurs.
Ceux-ci se distinguent cependant par des «surtaxes» à géométrie tellement variable qu'ils perdent en crédibilité. Comment admettre qu'une même nationalité conduise à des primes jusqu'à six fois plus élevées selon l'assurance? Renforcées par l'opacité du système, de telles différences sèment le doute. Le racisme ne se cacherait-il pas dans un coin des têtes qui décident de tels tarifs?"

Alain Dupraz, La Tribune de Geneve

Et en France, qu'en-est-il?...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pour ceux qui voudraient en connaître un peu plus sur la legislation qui entoure l'acquisition d'une voiture d'occasion : occasion voiture