Le syndicat des journalistes SNJ-CGT et l'organisation Reporters sans Frontières (RSF) ont protesté mercredi contre la perquisition la veille à la rédaction du magazine automobile Auto Plus, estimant que la protection des sources avait été une nouvelle fois "bafouée".
"Après les perquisitions au Canard Enchaîné, à l'Equipe, au Nouvel Observateur, une nouvelle fois le droit à la protection des sources journalistiques est bafoué", a indiqué le SNJ-CGT dans un communiqué.
Le syndicat "apporte tout son soutien au journaliste incriminé et exige qu'une loi protégeant les sources d'informations permette aux journalistes d'exercer leur métier d'informateur au service du public".
Pour RSF, "la protection du secret des sources journalistiques est l'une des pierres angulaires de la liberté de la presse. Une fois encore, ce principe est violé en France où des policiers et des juges se font les auxiliaires d'un groupe industriel qui refuse au public le droit à être informé".
L'organisation réclame "la libération immédiate" du journaliste placé en garde à vue et la restitution du matériel journalistique d'Auto Plus.
Le magazine a été perquisitionné mardi et un de ses journalistes placé en garde à vue à la suite d'une plainte déposée par Renault pour "espionnage industriel". La perquisition vise à connaître la source, très probablement interne à Renault, de photos et de textes portant sur des modèles à venir, très en amont de leur sortie officielle, selon une porte-parole du constructeur.
Mardi, les syndicats SNJ et FO avaient eux aussi vivement protesté contre cette perquisition.
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